Ioan Rosca
La
chaîne ouverte et la boucle. La sincronisation (7)
1.Introduction
Dans l'article précédant j'ai analysé les difficultés
liées à la transmission d'un savoir complexe (systémique). Pour que le savoir extérieur devient savoir intérieur,
il faut passer par un processus évolutif, le système intérieur doit se former
continuellement par des ajouts et des restructurations successives. Ainsi on
assistera à un processus de décomposition et recomposition du savoir-système,
selon une certaine étapisation.
Si on regarde le savoir extérieur ou le savoir
intérieur en évolution, on est en face des systèmes de connaissances : notions
et relations entre elles, procédures et métaprocédures. Si on se place entre
l'apprenant et son partenaire et on applique une section imaginaire dans le
"canal de communication" qui les lie, on est en face d'une
"surface" de communication traversée par un "signal", en
comprenant par cela l'ensemble des stimulis en action à un moment donné. A un
moment donné, le message qu'on est en train de transmettre fait partie du
savoir-système (une notion composante, une relation, une procédure, une
métaprocédure, etc). On peut observer une sérialité- cause du message si on se
place à ce niveau.
Aussi , si on observe le "film" de
l'évolution du savoir- intérieur, on peut faire des "photogrames" qui
reflètent des étapes significatives. On peut observer une sérialité effet. Dans
le langage propre aux transmissions (pris évidemment dans un sens plus général)
on dispose d'un signal cause (le message émis) et un signal effet (la suite des
états du savoir- interne en évolution).
Ce modèle (lié à la dimension temporelle de
l'instruction) rappelle un problème pédagogique classique :dans quel ordre il
faut transmettre les éléments du savoir extérieur décomposé pour faciliter la
tache de la recomposition intérieure?
Si le savoir à apprendre accepte une décomposition
linéaire (n morceaux imbriquables successivement), la solution est relativement
simple : on transmettra les morceaux, un après l'autre, en décomposant chaque
étape en :
-la transmission du contenu de la partie
-la transmission des liens à réaliser pour englober la
partie dans l'ensemble déjà appris.
(en fait les choses sont plus compliqués, il serait
possible par exemple que pour intégrer aisément une nouvelle partie, il soit
nécessaire de communiquer plus tôt les liens qui permettent l'intégration).
Mais , si par contre le savoir- système n'est pas
linéarisable, on est obligé de trouver des autres solutions que la "suite
des parties". Il faut revenir sur nos propres pas , pour compléter des
descriptions faites antérieurement, pour révéler des nouvelles significations,
des combinaisons et des relations devenues possibles dans le nouveau contexte.
Il faut "faire des boucles".
Ainsi on arrive à la problématique "cascade"
versus "ramification" versus "boucle"
2. Cascade, ramification, boucle
Il est assez rare que la structure d'un savoir-
système déclaratif soit linéaire (une chaîne de parties). Plutôt l'organisation linéaire (en cascade)
de la présentation est une solution pour décrire une entité numérable.
En général les notions qui forment un savoir- système
forment pour le moins une hiérarchie, sont organisées dans des groupes d'objets
, à l'aide d'une classification. Pour présenter une structure "en
arbre" nous sommes obligés de dépasser les difficultés représentées par
les ramifications. On suit une branche , on revient pour suivre l'autre. La
structure en cascade est dépassée. Quand les "noeuds" sont liés par
des liens multiples, des boucles apparaissent et la topologie n'est plus d'un
arbre , mais d'un réseau. Il est possible que pour la transmettre on soit
obligé à doubler des chemins.
Pour les savoirs- procédurales, les cas favorables
sont solubles dans une approche en cascade ("étape après
étape"). Mais ici aussi on peut
rencontrer des branchements d'algorithme ou des boucles ( on reprend des
opérations).
Pour les savoirs démonstratifs (des explications sur
des liens de causalité) le cas linéaire répondra aux cascades "cause-
effet". Si par un mécanisme de feed-back, l'effet agit sur les causes
(réaction) on se trouve en face de la boucle , plus difficile à expliquer par
étapisation.
Dans le cas général les structures de cascade,
ramification et boucle ne sont pas suffisantes pour modeler la réalité
systémique. Il y a des aspects compacts (non- numérables) , vagues ou
probabilistiques qui demandent des sérieux raffinements. Pourtant , les trois
structures demeurent fondamentales, pour la modélisation, des vrais "briques"
de design.
La structure en cascade (linéaire) d'une argumentation
(explication) présente l'avantage essentiel de l'opérationalité. Dans les
sciences et dans la technique on fait des grands efforts pour arriver à une
description linéaire d'une réalité complexe qu'on analyse ou qu'on synthétise.
Plus que l'enchaînement arbitraire (énumération) , la cascade
"logique" (la cascade argumentative ) a fait la preuve de son
efficacité. On part de A ;on en déduit B;on en enduit C ; applique à D, etc.
Pratiquement tout le discours scientifique est axé sur
des telles chaînes de "raisonnements". Si la réalité n'est pas
linéaire on applique des procédures de "linéairisation" , dont on
contrôle l'artificialité de manière à retrouver la réalité nonlinéaire, par la
"délinéairisation" finale.
La cascade cause- effet et un outil de base, un
"atome" dans l'explication des processus complexes. On croyait même
jadis qu'elle s'avérerait suffisante pour expliquer le comportement des
systèmes. Aujourd'hui, sans déconsidérer la valeur générative du raisonnement
en cascade, la science a largement admis qu'il ne peut pas résoudre une large
gamme de situations.
Ainsi , si pour un enfant du primaire, les problèmes
doivent avoir une solution linéaire (on trouve ça, puis ça, puis ça...) la
réalité des situations systémiques ne peut plus être évitée plus tard. (on
exprime le système d'équations, on applique une méthode globale pour le
résoudre.) Plus tard on se rend comte que dans la réalité les objets
cohéxistent parallèlement et interagissent , et ce n'est que l'explication qui,
s'il est possible, présente leur système d'une manière sérielle.
Prenons l'exemple élémentaire d'un ensemble
condensateur- bobine qui génère une oscillation. Si on doit expliquer (enseigner) le phénomène
de l'oscillation on se trouve dans une situation irréductiblement circulaire.
Car le vrai mécanisme s'explique par l'interaction entre les deux composantes!
On peut (et on le fait bien des fois) commencer l'explication d'en certain
point de la boucle, pour la "traverser" (le condensateur est chargé,
le courant et nul; il aura la tendance à ce décharger dans la bobine; un
courant apparaîtra ; à mesure que le courant croît la bobine s'opposera à sa
tendance; quand la charge électrique disparaît, le courant et maximal; la
bobine force la continuation du courant; le condensateur se charge à polarité
inverse; il s'oppose graduellement; le courant diminue ; etc etc etc;
finalement on se trouve d'une partie d'une oscillation). Tout cela est beau ,
expressif et quasireel, mais n'est pas vrai ! L'oscillation ne commence pas à
cause du condensateur, ni de la bobine , elle est tout le temps conditionnée,
générée, par la co-présence bobine- condensateur !
En fait les systèmes parcourent une suite de
transformations due à tout moment à la rencontre de leur "état"
(coprésence interactive de tous les éléments) et des excitations extérieures.
La boucle est une entité en soi, insoluble par division en partie et à grand
potentiel générateur.
Les exemples dans des autres domaines sont nombreuses.
On ne présente pas une réaction chimique en présentant un des produits, de
manière complète, puis l'autre . L'étude de leur rencontre, les effets de leur
"biprésence" est essentiel.
Il en résulte que pour expliquer des telles réalités
les "cascades" ne sont pas suffisantes. Or si on pense aux
restrictions sérielles du canal de communication , on découvre une difficulté
sur laquelle il mérite de se pencher avec insistance : comment transmettre des
savoirs- systèmes "interlacés", non- linéarisables, par des canaux de
communication (instruction) sérielles ?
Dans la formation "par livre" cette
difficulté à été historiquement ressentie. Les créateurs ont expérimenté toutes
sortes des solutions pour dépasser la restriction qui découle de la linéarité
"physique" de la lecture. On a inventé les références (index,
annexes, croisées). On a introduit des points de ramification dans la lecture
et des possibilités d'option (choix). etc
L'inventivité des auteurs a produit bien des fois des
solutions ingénieuses. Pourtant le sentiment général de la restriction
structurelle du discours en cascade s'est accentué. De la manière que, des
visionnaires comme Nelson ont basé leur programme de développement de la
documentation électronique sur le dépassement de la linéarité de la lecture.
L'hypertexte est la concrétisation de cette approche.
Les environnements d'assistance computérisés
permettent des solutions nouvelles à ce problème essentiel pour la transmission
des savoirs-systèmes. Il est important de profiter de ces disponibilités, pour
donner à l'utilisation de l'ordinateur dans la transmission des savoirs, une
robuste pertinence.
3. La dualité
simultanéité- alternance. La solution implicite et explicite
Je me place maintenant dans la situation de la
transmission d'un savoir- système, complexe, interlacé, organiquement unitaire.
Un cas déjà favorable est celui dans lequel ils
coexistent des parties "composantes" entre lesquelles fonctionnent
des relations.(le cas des parties indiscernables, difficilement séparables, est
difficilement manoeuvrable).
Chaque partie a son "contenu", son état, sa
position dans le système des notions. Chaque lien entre certaines parties a ses
"lois". Le métabolisme de l'ensemble est déterminé par les
composantes et par les liens, par "la TOPOLOGIE"
du système. Quand on agit sur le système de manière à forcer des
transformations (on déclenche des procédures) les "excitations"
extérieures s'ajoutent.
Ce qui se passe à tout moment et le résultat de la
coprésence de tous les éléments. Si on traduit la structure dans un modèle, il
existe un "système d'équations" qui exprime cette réalité. Chaque
équation exprime une propriété d'un élément ou d'un lien, une loi du
système. Le comportement qui résulte de
cette structure est ,en principe, déductible de ce système, il y est contenu de
manière implicite . Le problème est
que , pour comprendre les mécanismes de ce comportement on doit le décrire dans
une forme explicite. Or l'effort d'explicitation n'aboutira (hélas!) à un résultat
convenable, dans pas mal des cas!
Qu'est ce qu'on fait pour aider quelqu'un à apprendre
un tel savoir ? Il est assez évidant que
pour l'apprenant, l'évolution du savoir intérieur est facilitée si, à tout
moment le stade de son savoir et compréhensible, et l' ajout en train de
s'opérer s'encadre de manière cohérente dans le système intérieur préexistant
(quoi qu'il s'agisse d'une nouvelle composante, d'un complètement, d'un lien,
d'une restructuration, d'une explication).
Comment
expliquer tout cela ? Notre apprenant doit
avoir une attention distributive, car il doit percevoir simultanément le
détail qui s'ajoute (et sur lequel son attention est focalisée) et dans le même
temps l'ensemble, qui doit rester comme fond qui assure la cohérence. Il doit voir
la simultanéité des éléments qui donne le sens de système pendant qu'il
parcourt l'alternance explicative .
Car même pour une explication "en cascade",
les "étapes" constituent des parties du système global étendu dans le
temps, et leur ajout doit se baser à tout moment sur la compréhension de la
chaîne dans laquelle il est un tronçon. Pour un branchement , la dualité
simultanéité-alternance est encore plus prégnante, car le sens même du
branchement à une double dimension :globale (les branches appartiennent à un
tronc commun, à une ramification) et sérielle (les branches peuvent être
parcourues successivement). Enfin le cas de la boucle et profondément dual, car
le cercle (notionnel dans le cas de l'apprentissage) a à la fois une unité
(vision simultanée) et un parcours (vision consécutive).
Les choses
peuvent être vues aussi comme un jeu permanent entre le savoir implicite
(contenu dans le système) et explicite (exprimé, transmis, compris, intégré).
Le savoir potentiel (virtuel) se transforme en savoir réel dans le processus
d'explicitation.
Les études psychologiques montrent que, pour réaliser
cette performance de bi-attention , l'apprenant met en action des stratégies,
exploite des mécanismes propres à sa pensé, plus ou moins perfectionnés. Un exemple
suggestif au niveau de la perception est l'organisation de la vue : la tache
jaune permet une vision focalisée sur des détails qui peuvent être
"balayés" par exploration consécutive. Le reste de la rétine est
organisée pour offrir à tout moment le cadre englobant, le fond. A tout moment
les deux visions coexistent et interagissent . Ainsi le jeu "global-
détail" à des racines même au niveau physique!
A l'autre bout, au niveau de la mémoire, l'activation
des éléments qui se combinent pour recevoir un ajout, est faite par des
mécanismes encore peu connus, mais qui
permette la coexistence de la simultanéité et de la succession. La
"mémoire à court et moyen terme " semble être lié à cette dualité.
4. La récupération de l'explication
Partant du constat que les capacités humaines sont
efficaces, le béhaviorisme a favorisé des présentations
"algorithmisés", des chaînes explicatives , imposant à l'apprenant le
chemin de la recomposition nécessaire
pour retrouver le sens global. Le succès des telles méthodes ne doit pas être
éludé, mais les limites sont aussi devenues évidantes. La recomposition se
faisant à l'intérieur de la pensée, dans son propre rythme et dans son contexte
particulier , la voie de l'explicitation du savoir n'est pas unique. Il faut réaliser
un "synchronisme" entre la suite explicative et le récepteur. Il est
suffisant de remarquer l'importance de la formation culturelle de l'apprenant
pour saisir la relativité de l'explication. Les individus habitués à être
dirigés accuseront de la perplexité en face de trop de liberté de choix. Par
contre les "émancipés" se sentiront étouffés par un partenaire
directif. etc
Enfin, quand on a passé à la construction des
partenaires artificielles, le paradigme béhavioriste n'était plus opérationnel
: on ne peut pas demander ou inciter une
machine à trouver des solutions d'organisation, on doit lui offrir explicitement un programme de
fonctionnement! Nous voilà donc obligé d'entrer dans l'intérieur du mécanisme
du savoir et de l'apprentissage.
La réaction naturelle au dirigisme a été la liberté
des choix. On offre à l'utilisateur le savoir- système, tel qu'il est. On ne l'explicite pas, par un discours qui a peu
des chances de respecter les particularités de fonctionnement du mécanisme
d'apprentissage . On offre la globalité et des outils pour extraire des
composantes (éléments, liens, propriétés etc). L'apprenant procédé à sa propre
démarche de décomposition- recomposition. De plus on peut suivre sa démarche,
lui donner des conseils en circonstance. Le savoir intérieur se développe de
l'intérieur par extraction, il n'est pas introduit, "écrit". On
espère qu'ainsi le synchronisme s'établira naturellement.
La carence qu'une telle approche peut avoir est le
risque d'égarement ou de parcours inefficace. Pour une bonne partie des
applications, c'est n'est pas la découverte qui doit être facilitée
(enrichissante mais "enérgofague"), mais la rapide compréhension.
Dans des telles situations on a intérêt à faciliter au maximum la
recomposition, d'offrir une "voie royale". L'idée qu'une telle voie
n'existe pas (à cause de la relativité et de la stricte dépendance du
"paysage intérieur") est, à
mon avis, accepté trop facilement et
sans nuances. Et l'effet peut être la complication inutile du design, avec des
hausses de prix peu justifiables.
Un savoir système extérieur peut avoir (surtout dans
certains domaines comme les sciences exactes ou la technique) une structure
propre définie sans ambiguďté et explicitable avec des discours
préférentiels. C'est même favorable pour les savoirs à destination pratique qu'ils
soient clairement structurés, définis et explicitables.
Ce qu'on ne doit pas oublier, dans des pareils cas ,
est que, à part l'univers des connaissances de l'apprenant, le savoir à
transmettre à sa propre structure, son propre "métabolisme", sa propre
croissance. Les composantes peuvent être obligé à être "ajoutés" dans
un ordre rigoureux pour permettre la construction de l'ensemble. Laisser
l'apprenant à découvrir cet ordre se serait de l'obliger à un effort inventif
qui peut être nullement justifié. Dans des tels cas l'optique doit changer. On
doit orienter l'apprenant sur le chemin qui lui permet de comprendre
facilement. On doit lui expliquer ce qui se cache de manière implicite dans la
globalité avec laquelle il est confronté.
Doit on déduire d'ici que pour pareils cas, le style
linéaire de présentation (en cascade) est suffisant et que les partenaires
interactifs ne sont pas nécessaires? Doit on renoncer à l'utilisation d'un
ordinateur ? Sont-ils les approches
didactiques classiques suffisantes ?
Pas du tout !
Car même dans l'alternative d'une présentation
complètement dirigée, le partenaire (homme ou machine) doit résoudre la
difficulté de la dualité simultanéité- globale/ complètement successif.
D'un côté il faut établir (à ma connaissance le besoin
persiste) des stratégies de principe opérationnelles pour résoudre la vision
duale (détail- ensemble) dans toutes les situations (cascade, branchements,
boucles etc).
D'autre part il faut
mettre à point des bons instruments pour aider le "récepteur de
l'explication" à pouvoir la suivre, à pouvoir l'adapter à son rythme, à
pouvoir la contrôler (par des adaptations au niveau de la source ou du
récepteur)
Pour l'EAO (intelligent ou non) il faut exploiter les
possibilités de l'ordinateur dans cette direction. Car l'ordinateur est à la
fois capable de présenter un message global , perceptible dans son unité, de
focaliser sur un détail, de mettre en évidence les liens, de démontrer les
transformations. Il peut appuyer l'effort de l'apprenant par un sort de
doublage des rôles.
Enfin , il présente aussi un indiscutable intérêt
l'étude de l'ambivalence de l'environnement d'assistance : il peut expliquer,
mais il peut aussi permettre la navigation. Pouvoir décomposer un discours ,
ré-analiser une réalité par des extractions dont on ressent le besoin est un
atout significatif , c'est bien des fois exactement ce qu'il faut pour donner à
un partenaire "explicatif" l'utilité maximale.
5. Modèle bivalent de comportement
Le partenaire de l'apprenant se comporte comme une
"glace- duale" , qui suit de près l'évolution de l'apprenant, en lui
offrant à tout moment une image extériorisée de l'état de son savoir interne.
Dans le même temps il offre l'image du savoir extérieur à recomposer. Les deux
images sont présentées de manière à faciliter le passage de l'un à l'autre, la
superposition à but comparatif et la distinction à but focalisant.
La nouvelle étape, en cours de produire des
modifications est visible sur les deux images :celle de départ (qui évolue) et
celle d'arrivée (qui se complète).
L'apprenant à la possibilité d'appuyer sa mémoire
tampon sur l'image extérieure (du savoir qui se compose), qui peut lui servir
de support externe pour les mécanismes momentanés.
On lui donne la possibilité de régler à tout moment la
correspondance entre l'image virtuelle de ses connaissances en évolution
(présente sur l'écran) et l'état réel de son savoir. Ainsi, l'explication opère
sur le modèle simulé, extérieur du savoir, mais peut être validée seulement
quand l'apprenant la considère en résonance à son état, c'est à dire, quand les
modifications se sont vraiment internalisées.
De cette façon, le système sait le point dans lequel
l'évolution de l'explication se trouve , et agit en conséquence, en proposant
l'étape suivante, conformément à la stratégie d'explication pré définie.
Rien n'empêche qu'on ajoute à ce modèle d'interface
des modules qui facilite l'adaptation , d'un côté (réglage humain) ou de
l'autre (autoréglage).
Une telle structure correspondra à certaines applications,
dans lesquelles il est important que l'apprenant recompose d'une manière voulue
par l'auteur un savoir-système et la cohérence du discours de l'auteur doit
s'harmoniser à la capacité d'assimilation de l'utilisateur. Pour résumer le
principe de ce modèle: Créer une image
virtuelle de l'état du savoir en cours d'évolution, observable à la fois par
l'utilisateur, et par l'assistant. La synchronisation des deux partenaires se
fera à l'aide de cette fenêtre- tampon. L'apprenant pourra la comparer avec son état intérieur (boucle de réglage
de la correspondance entre le savoir virtuel et le savoir interne) et avec
l'image du savoir extérieur à atteindre.( boucle de synchronisation entre le
savoir global et l'étape en cours). Le système pourra l'utiliser pour décider
les continuations (boucle de validation). En face de ses yeux, l'apprenant doit
avoir tout le temps l'image de la recomposition du savoir en train de s'opérer.
Il reste à matérialiser ce modèle
Bibliographie-7
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Le cours ETA 6703 : Conception et élaboration de systèmes Multimédia
d'apprentissage - Max Giardina (hiver 1994)
Les présentation de la vitrine
EIF de CRIM
Les présentations de LICEF - journée porte ouverte Téléuniversité( 24-03
1994)
Les tables rondes avec les représentants de la recherche et de
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B. Ressources sur INTERNET :
Listes de discussion par courrier électronique :
AI-ED (intelligent computer
aided instruction) : ai-ed@sun.com
NEWEDU-L (new paradigms in education) : NEWEDU-L@vm.usc.edu
Groupes News :
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gs1.gac.peachnet.edu
wave.scar.utoronto.ca
state..virginia.edu
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perspectives (gopher.ecel.uwa.edu.au)
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(borg.lib.vt.edu)
New horisons in Adult Education
(gopher.acs.ohio-state.edu)
Catalyst (gopher.cic.net)
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Symposion News (gopher.cic.net)
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