Ioan Rosca
Les environnements métamorphosants (4)
1. Les prémisses de principe
Dans les trois notes précédantes, j'ai jeté un coup d'oeil sur la
dichotomie "learn"-"teach", une des axes d'orientation du
design pédagogique. La littérature de spécialité gravite autour de ce sujet,
avec toute une gamme de nuances, de conclusions et d'alternatives.
Ainsi, la dispute prend la forme
"liberté de choix de l'élève versus fidélité au choix de l'expert"
ou "encadrement faible visant
l'autonomie versus encadrement fort visant l'orientation" , etc. Le problème reste :qui conduit le
déroulement de la "rencontre", l'apprenant- utilisateur ou
l'environnement- guide? Ou, si on est d'accord avec un partage du lidership,
quelles sont les règles de ce partage pour une meilleure adaptation à une
certaine nécessite?
Il me semble que l'idée d'une
approche unilatérale à été dépassée. Les spécialistes sont généralement
d'accord sur l'importance du "learn" et de "be taught" dans
tout acte d'apprentissage.
Il reste à établir le bon dosage, à chaque
instant, entre les deux leviers d'aide accordé à l'utilisateur :montrer et
répondre.
Il reste à établir aussi des
mécanismes opérationnels pour contrôler ce dosage. Par exemple , de l'adapter
aux particularités de la tâche, de l'apprenant, du contexte, à l'évolution de
la "rencontre" utilisateur- instrument.
Il reste à concevoir des
solutions à la fois efficaces et économiques.
La conscience du caractère
essentiellement complexe ("learn-teach") de l'acte d'apprentissage se
manifeste par les tendances rapprochement entre les "learning
environments" (qu'on commence à équiper avec des instruments de type
"teach") et les "teaching environments" (qu'on équipe avec
des facilités de type "learn") . Il est donc prévisible que ce
rapprochement aboutira à une "réunification", à la fois conceptuelle
et pratique.
Dans ce processus de
"fusion" je vois quelques risques à éviter :
-L'impression qu'il s'agit d'une
juxtaposition de circonstance (englober deux services offerts à l'utilisateur).
Mais l'unité entre "écouter" est "entendre" est tellement
profonde , que le fait de la respecter ne devrait pas être considéré "une
invention technique" mais le respect de la réalité cognitive humaine.
- La tendance de simplifier
inacceptablemant l'espace de l'apprentissage, de déconsidérer la spécificité
des attitudes "chercher" et "recevoir" au nom de leur
combinaison obligatoire. Au lieu d'un équilibre optimal entre des principes
spécifiques on obtiendrait un principe "moyen", un compromis
artificiel.
- A l'opposée, la séparation
excessive entre la "partie qui montre" et "la partie qui
répond" , pourrait diminuer la valeur de l'environnement, en obligeant
l'utilisateur à un dédoublage artificiel et gênant.
Une des solutions envisageables
serait de concevoir des "environnements métamorphosants".
2. Les prémisses pratiques
J'ai retrouvé des éléments qui
renforcent les observations qui suivent dans la littérature sur l'enseignement
industriel, je me base donc l'exposé sur ma propre expérience, car je l'ai
trouvée confirmée.
En tant que coordonateur (9 ans) d'un grand
centre de formation en entreprise (Electronica Bucarest- le plus important
fabricant d' appareils audio- vidéo de Roumanie), j'ai eu la possibilité de
saisir le spécifique multidimensionnel des besoins de formation en entreprise.
Le but était de faire de la sorte
que la masse des dépanneurs répandus sur le territoire, soit capable de
résoudre les pannes des appareils vendus par l'entreprise. Le défi venait du
rythme de changement de la production. À tout moment des autres produits
étaient jetés sur le marché. L'achat enclenchait la période de garantie et
l'entreprise ne pouvait pas se permettre de remplacer les appareils tombés en
panne. Son réseau de service devait les résoudre.
C'était le rôle du centre de
perfectionnement. Pour ce qui est des moyens, on avait un éventail des choix.
L'art était de choisir une solution en fonction de chaque situation.:
a. Si la nouvelle série des
appareils était très grande et avec des bonnes perspectives de stabilité (on
estimait une longue période de production), le service était à la fois
important et rentable. Tous les dépanneurs devaient savoir intervenir
proprement (pour éviter les consommations des interventions ratées) et en
vitesse (pour éviter les longues files d'attente). La solution était l'instruction, l'intégration des
connaissances par apprentissage. On devait les aider à apprendre à
intervenir.
a1.
Des fois les nouveaux produits n'étaient pas essentiellement différents des
anciens, ou ils étaient purement et simplement assez simples pour être
comprises avec le background que les dépanneurs avaient déjà et certaines
informations supplémentaires. Dans des telles situations la solution était l'information technique, la documentation. On
envoyait aux techniciens les informations à ajouter à leurs connaissances, est
ils devaient les apprendre seuls.
a2.
Des autres fois , la complexité (ou la nouveauté) était trop importante pour se
baser sur l'"autoapprentissage", à l'aide de la documentation. On
organisait alors diverses formes des cours d'instruction( présentation,
laboratoire etc)
a3.
Enfin, si le nouveau produit demandait des importantes réconsidérations des
bases théoriques, des nouvelles visions, le curriculum de nos cours se
dirigeait vers l'éducation.
b. Mais il y avait des situations
dans lesquelles l'apprentissage n'était pas la solution optimale pour atteindre
le savoir pour faire. Un technicien qui
disposait d'un bon "Cahier de dépannage" se débrouillait
parfaitement. Pas question de faire des dépenses importantes de temps et
d'argent pour les faire apprendre des choses qu'ils ne devaient pas
nécessairement savoir par coeur !
c. De l'autre côté on avait la
catégorie des cas qui réclamaient irnevitablement le savoir par expérience. On
ne pouvait apprendre efficacement qu'en faisant... C'était le tour des stages
en entreprise, et le moment de la simulation .
Des telles situations étaient causées pas mal des fois par l'absence des
données nécessaire à organiser l'instruction au moment de lancement des
nouveautés techniques. Sur le terrain les gens apprenaient de leurs fautes...!
Faciliter l'évolution du
"savoir pour faire" demandait une perpétuelle oscillation entre aider
le savoir par documentation, par expérience ou par apprentissage. Le choix
était d'autant plus difficile que la situation était labile, la réalité posait
des multiples restrictions et on ne disposait pas des principes, des méthodes
et des instruments pour le faire optimalement. Aujourd'hui encore je me demande
sur une stratégie valable dans des telles circonstances, peu favorisantes, mais
extrêmement répandues dans la réalité des entreprises.
De l'amalgame des observations
issues de cette expérience j'ai extrait une qui me parait particulièrement
importante pour le sujet de mon analyse : souvent
dans la pratique de la formation on ne
dispose pas a priori de la "radiographie" exacte du système pour
lequel on conçoit l'instrument d'aide à agrandir le savoir. On ne sait pas
(on ne peut pas faire une prévision exacte, on ne peut pas estimer certains
effets secondaires, ou on doit faire face à une forte variation dans l'espace
ou dans le temps ) quel est le rapport optimal entre le savoir par
documentation, le savoir par expérience et le savoir par apprentissage. On ne peut
pas établir un "dosage stable" des efforts d'apprentissage
nécessaires.
On se base sur un état de fait ,
qui nous détermine à ne pas investir dans l'apprentissage et à élaborer de la
documentation non- didactique. Et on a la surprise d'une évolution de la
nécessite qui nous oblige à reconsidérer tout le travail. Ou , par contre on se
lance dans des cours fastidieux selon des estimations productives que la
réalité contredit... On paye des grandes
sommes pour établir des solutions précieuses et précises pour des situations
qui changent tout de suite après...
Plus important encore, on
envisage une solution uniforme pour un public cible qui ne l'est pas...!
Pas d'étonnement pour la réserve
des entrepreneurs envers les vertus des programmes de formation. Pour eux le
fait que la formation soit un problème n'est pas assez. Elle doit aussi être
une solution!
Enfin, pour l'enseignement
traditionnel, le problème de la pertinence des instruments utilisés pour
faciliter le savoir n'est pas moins aigue. L'impression qu'il ne le serait pas
est l'effet pervers de la traditionnelle manque de considération pour le temps
et l'énergie de l'élève ou, le résultat naturel d'une activité
"libérée" d' obligations
d'efficacité et "protégée" de la pression de la compétition.
Une des solutions envisageables
pour répondre adéquatement à la variabilité dynamique du système pour lequel on
conçoit un instrument d'aide au savoir est l'environnement métamorphique.
L'instrument d'aide sera capable de s'adapter à la situation particulière dans
laquelle il est utilisé. Il fera figure de documentation , de simulateur ou
d'instructeur, selon le besoin.
3. Les hypostases d'un même utilisateur.
L'idée que l'instrument doit
pouvoir s'adapter aux particularités de l'usager est déjà classique. Tous les
concepteurs cherchent des moyens pour faire possible ce genre d'adaptation. Les
méthodes et l'importance accordée à l'adaptabilité diffèrent. Mais le principe
est largement accepté : pour ne pas être obligé à construire autant d'instruments
que d'utilisateurs , d'une part, et pour ne pas obliger les utilisateurs à un
compromis désavantageux avec un instrument unique, d'autre part, on fabrique
des instruments adaptables. Je n'insisterai pas sur ces lieux communs sur
l'adaptabilité d'un utilisateur à l'autre et la reproductibilité qui en
résulte.
Mon but c'est d'attirer
l'attention sur l'importance de
"l'adaptabilité mono- utilisateur" , c'est à dire la capacité de
l'instrument de s'adapter aux changements d'une même personne. Dans la note précédante j'ai traité une
première dimension de cette flexibilité :le dynamisme- qui tienne compte de
l'évolution de la personne produite par l'apprentissage. Je reviendrai sur cet
aspect.
Maintenant je voudrais aborder
une autre dimension de l'évolution de l'utilisateur : son hypostase . Je signale
par ce terme la posture différente que quelqu'un peu avoir par rapport à un
même savoir. Les considérations des paragraphes précédantes ont suggéré le
réalisme de cette versatilité.
Un travailleur peut avoir besoin
seulement d'un "savoir faire de moment", pour lequel la bonne
documentation est suffisante. Si la situation qu'il doit résoudre se répète
assez, il peut devenir intéressé à intégrer l'information, à l'apprendre.
Parfois il peut se permettre de laisser que l'apprentissage se fasse par la
répétition du geste de la documentation. Des autres fois, il ne pourra pas
attendre cet "apprentissage naturel" et il accélérera l'apprentissage
par simulation de l'expérience ou par instruction. Dans des autres circonstances
il pourra considérer que la connaissance en question lui serait utile comme
élément de base pour des autres constructions , plus vastes, ce qui le motivera
à la traiter différemment. Enfin il pourrait la "consommer" pour des
raisons plus globales (culture professionnelle, curiosité, exploration,
entraînement etc)
Sur tout le continuum de la maîtrise d'un savoir, l'utilisateur se
placera à chaque moment sur une certaine position. Ce qui ne l'empêchera pas de
changer, si les circonstances changent. Plus que ça , ce qu'on appelle
d'habitude "perfectionnement" est un déplacement de ce
"curseur" imaginaire. Il commence par avoir une idée et savoir ou
trouver les détails, il peut continuer par la préciser, par l'approfondir etc. IL EVOLUE. Avec l'évolution de son
hypostase envers le sujet , ses besoins d'aide évoluent aussi. On s'attend que
les instruments qu'il utilise changent.
Comment faire face à cette versatilité ?
La solution que j'ai rencontrée
dans la pratique de la formation c'était la pluralité des instruments. Si
possible, on envoyait à nos dépanneurs une documentation concise, on leur
assurait un stage, on leur organisait des cours. Mon expérience m'a conduit à
formuler des critiques importantes :
-a. L'économicité réduite. Sans
commentaires.
-b. La perte de la continuité
évolutive. Le développement continuel de la maîtrise d'un savoir ne pouvait pas
se faire aisément à cause du changement de contexte, nécessaire pour suivre
cette évolution. Le passage de la "documentation" au "cours"
et à "expérience" présentait des "fractures"
préjudiciables.
- c. L'inconsistance . De plus , le style de présentation de chaque
connaissance était diffèrent. Il n'était pas facile à reconnaître les
"images" d'une même idée, englobée dans un cours, dans une expérience
ou dans une note informative.
-d. La rigidité. Le relief des
savoir d'un utilisateur n'est pas uniforme. Pour certains points il peut avoir
déjà acquis une forte expérience, pour des autres il peut se trouver en
hypostase de débutant. S'il dispose d'un environnement qui traite uniformément
son rapport avec le savoir , il sera généralement incommodé par cette rigidité.
Pour revenir à la discussion abordée dans les notes précédentes, la
capacité d'un environnement de "métamorphoser" selon les circonstances
serait une réponse intéressante aux difficultés crées par la versatilité des hypostases cognitives de l'utilisateur.
Celui-ci pourrait en effet disposer , d'un partenaire plus ou moins directif,
de manière malléable. Le "teach" et le "learn" trouveront
un support unique, mais flexible.
L'utilisateur ne sera pas obligé de changer l'instrument pour tout
changement d'hypostase. L'environnement s'accommodera à ses
"caprices" , sans que cela entraîne des discontinuités
(inconsistances) dans son discours.
Tout cela indique l'intérêt pour
un environnement capable de se synchroniser à l'hypostase de l'utilisateur, pour chaque sujet, et de suivre son
évolution, par métamorphose. J'insiste sur l'emploi de ce terme pour souligner
la continuité entre les hypostases de l'environnement, le passage d'un
comportement à l'autre sur un même item étant une évolution.
4. La synchronisation des
hypostases.
Une fois accepté le modèle du
compagnon "caméléonique", on doit s'occuper des mécanismes qu'on
puisse envisager pour que ses transformations répondent adéquatement à celles
de l'utilisateur, pour qu'il existe une synchronisation des évolutions.
Une première solution serait
l'adaptation automatique, faite par l'instrument à la suite de l'évaluation de
l'utilisateur. Un argument pour ce mécanisme serait le fait qu'il peut avoir
lieu comme conséquence intrinsèque de l'organisation intelligente, sans
demander des efforts supplémentaires. En effet, si l'environnement est capable
d'analyser l'utilisateur , en utilisant un "modèle " et des
"moteurs de décision" , il semble que le problème d'adaptation à son
hypostase est solutionné dans le même temps. Il resterait peut être à changer
le "modèle apprenant" avec les "modèles- hypostases"
intégrées dans un "modèle apprenant- métamorphique".
Pourtant j'entrevois des limites
à cette approche. D'une, part la complexité qui pourrait devenir prohibitive ou
disproportionnée. D'autre part, le spécifique volitif de l'hypostase, le fait
qu'elle change normalement à la suite d'un changement motivationel, extérieur
au dialogue avec l'environnement. L'utilisateur peut décider, à la suite d'une
réconsidération d'ensemble, qu'il veut passer de l'information superficielle à
l'approfondissement. Une telle commutation devrait pouvoir être communiqué
explicitement à l'environnement . On ne voit pas des motifs pour laisser
celui-ci la deviner.
Je crois donc que le mécanisme de
synchronisation devait être déclenché par l'utilisateur. Par contre
l'environnement devrait s'occuper d'opérer toutes les adaptations nécessaires à
la suite de cet ordre. (changer le mode d'emploi). Il serait aussi intéressant
(dans le cas des compagnons intelligents) si l'environnement pourrait donner
des conseils , suggérer le passage d'une hypostase à l'autre, à la suite de
l'analyse du comportement de l'usager. Par exemple " Tu perds trop de
temps pour te documenter sur ça , il conviendrait que tu l'apprennes" ou
" étant donné tes habilités , je te conseille d'apprendre par simulation",
etc.
Si j'insiste sur la relative
indépendance entre l'organisation métamorphique et intelligente , c'est parce
que je crois que l'idée de la métamorphose peut être exploitée dans des
contextes plus ou moins intelligents.
5. La force de la
"matricialité"
Dans ce paragraphe je voudrais
justifier les promesses de l'organisation "métamorphique" d'un
environnement d'aide au savoir. Les arguments que j'invoque sont une
particularisation d'une observation plus générale : la force de l'organisation
matricielle.
Je débute par quelques exemples
élémentaires (et classiques). L'écriture par la combinaison de seulement 27
lettres; la symbolisation des nombres à l'aide du système d'énumération
positionelle; l'explosion combinatoire. Pour différencier 27000 réalités , il
suffit un choix de 3 lettres dans un alphabet à 30 symboles; un tableau à 10 lignes et 20 colonnes, peut
contenir 200 noeuds d'information; 10 boutons à deux positions offrent plus de
mille combinaisons. La force de l'ordinateur repose sur cet "effet de
multiplication".
Ainsi , quand un vaste ensemble
de possibilités peut être aménagé "en matrice" , c'est à dire
paramétrisée sur un certain nombre de dimensions , on réduira de manière "implosive" la
description (ou le contrôle) de l'ensemble.
Cette organisation sur plusieurs
dimensions sera d'autant plus intéressante que les paramètres choisis pour
chaque "composante" sont naturels et expressifs. Le déplacement sur
une direction du "hyperparallélépipède" du bloc d'informations aura
un certain sens , et pourra faire partie d'une certaine stratégie ou décision.
Ces considérations servent
d'introduction pour le modèle "en matrice" que je propose pour
l'organisation métamorphique. Pour un
premier exemple , prenons le produit "Curriculum" x "Hypostase". Pour tout élément du curriculum
(connaissance, sujet) on peut prévoir plusieurs hypostases de l'utilisateur
aidé à le savoir:
- être informé de l'existence du
sujet
- être introduit dans le sujet
- obtenir les informations
nécessaires à accomplir une tâche liée au sujet
- être enseigné sur le sujet
- être aidé pour apprendre par
simulation
- être évalué
- être assisté dans des démarches
de découverte etc.
On obtient une organisation bidimensionelle
de la base :
Hypostase Renseignement Introduction Apprentissage
Evaluation ....
Curriculum
sujet 1
sujet2
.......
L'utilisateur aura une vaste gamme de
possibilités, par effet de multiplication entre le nombre des sujets et celui
des hypostases. Mais, le fait d'une gestion économique d'une base complexe (il
suffit de prévoir un "curseur" pour naviguer dans le
"curriculum" et un autre pour changer "l'hypostase") n'est
pas le point fort de cette organisation. La force vient de la pertinence des
parcours "par ligne" et "par colonne" et de la flexibilité
du parcours en général.
Si on garde le même sujet , en
changeant l'hypostase, on peut répondre à l'évolution de l'utilisateur par
rapport au respectif sujet. Pour que
cette évolution soit plus riche qu'une suite arbitraire, on veillera sur
la continuité du passage d'une hypostase à l'autre. Ainsi, le cadre de
l'introduction restera le même quand on passera à l'apprentissage, à
l'évaluation etc. Le comportement de l'instrument changera, des autres détails
et éléments s'ajouteront, pour compléter une image vers une autre, plus
complexe.
Si on garde le même "mode
d'emploi" on va parcourir le curriculum avec une attitude unitaire.
Si par contre on désire changer à
un certain moment le mode, parce que le sujet l'exige (ou le permet, ou le
recommande), on pourra le faire , en conservant la flexibilité et la cohérence.
Observations.
1.Il est possible que le bloc de
connaissances ait déjà une structure pluridimensionnelle (par exemple :
contenu, version, niveau de détail, forme de présentation, etc). Dans un tel cas, l'hypostase de l'utilisateur représente une
dimension supplémentaire ajoutée à l'espace existant.
2. Il serait formidable si on
disposerait des moyens de translation automatique de la présentation d'un même
sujet, d'une hypostase à l'autre. Cela permettrait des économies fondamentales
au niveau du design. Il reste à étudier le réalisme d'un tel espoir, les cas pour lesquels il serait
opérationalisable.
Bibliographie-4
A. Cours, séminaires, démonstrations, tables rondes :
Le cours ETA 6703 : Conception et élaboration de
systèmes Multimédia d'apprentissage -
Max Giardina (hiver 1994)
Les présentation de
la vitrine EIF de CRIM
Les présentations de LICEF - journée porte ouverte
Téléuniversité( 24-03 1994)
Les tables rondes avec les représentants de la
recherche et de l'industrie (mars 1994)
B. Ressources sur INTERNET :
Listes de discussion par courrier électronique :
AI-ED
(intelligent computer aided instruction) : ai-ed@sun.com
NEWEDU-L (new paradigms in education) :
NEWEDU-L@vm.usc.edu
Groupes News :
bit.listserv.edtech
misc.education.multimedia
sci.edu
misc.education.adult
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gopher.ed.gov
gs1.gac.peachnet.edu
wave.scar.utoronto.ca
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modélisation et développement d'un module d'apprentissage intelligent utilisant
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